L'hypersomnie idiopathique | Convertir en PDF |
L'hypersomnie idiopathique est une maladie rare du sujet jeune dont on ne connait toujours pas la cause. Les patients atteints de cette maladie (car l'hypersomnie idiopathique est une vraie maladie) souffrent d'une très grande fatigue voire somnolence, du réveil au coucher. L'hypersomnie est idiopathique puisqu'on ne connait pas son origine, à la différence des hypersomnies secondaires (lésion cérébrale, etc.) Elle a été peu étudiée jusqu'à ce jour, bien que cette pathologie du sommeil, qui consiste à trop dormir, soit un réel handicap. C'est une maladie à part entière ; elle peut être primaire (idiopathique) et n'avoir aucune cause connue, à la différence de l'hypersomnie secondaire, liée à une autre maladie grave pouvant être la cause de l'hypersomnolence (maladie de parkinson, sclérose en plaque, etc.) Les patients décrivent leur sommeil comme très lourd et profond : ils ne sont en général pas réveillés par le bruit : par exemple, ils ne savent pas au petit matin que la nuit il y a eu une tempête ou un violent orage puisque cela ne les a pas réveillés. Leur sommeil nocturne est de grande qualité mais aussi de longue durée : typiquement plus de dix heures par nuit qui se font en une traite. Les réveils nocturnes sont rares et les patients souffrant d'hypersomnie idiopathique ne se lèvent quasiment jamais la nuit. Une particularité des hypersomniaques est qu'ils décrivent leur nuit comme une extinction totale, une mise en veille prolongée semblable à une anesthésie générale. Ils n'ont aucun souvenir de leur nuit, c'est comme si on avait appuyé sur le bouton off et que le lendemain, on appuyait sur on : ils n'ont pas conscience du déroulement de la nuit. Ainsi lorsqu'une personne ordinaire se réveille, elle peut généralement dire son temps de sommeil, ou l'heure actuelle, mais dans le cas de l'hypersomnie idiopathique, les patients sont incapables de savoir s'ils ont dormi 1h ou 12 heures. Ceci explique parfois qu'il puisse y avoir une perte de la notion du temps. Il peut arriver que des patients hypersomniaques fassent des nuits de très longue durée associées à des siestes de plusieurs heures; le sommeil diurne est également de grande qualité. Malheureusement, ces siestes sont le plus souvent non récupératrices. La longue période de sommeil est en partie due à un réveil tardif qui n'est classiquement pas accompagné de souvenirs de rêves. Que la personne se couche vers 20h ou 2h du matin ne change pas son heure de réveil qui se situe souvent aux alentours de midi. La majorité des patients connaissent des ivresses de sommeil qui sont de très grandes difficultés, voire une incapacité à se lever. Les patients se réveillent avec une sensation de besoin de dormir et une très grande difficulté à lutter pour se réveiller, maintenir les yeux ouverts et surtout se lever, puisque leur réveil s'associe à une désorientation temporo-spatiale. Concrètement, le réveil est très difficile (difficulté à émerger) et nécessite la présence de plusieurs réveils-matin, voire d'une aide extérieure. C'est en général la plus grande difficulté des patients qui arrivent très souvent en retard le matin (5 minutes en retard mais parfois 2 heures en retard, puisque lorsqu'ils se rendorment, ils ne se réveillent pas quelques minutes après mais refont un cycle de sommeil complet). A coté de ce problème de trop dormir, les patients se plaignent souvent d'une grande fatigue continue (sensation de ne jamais être pleinement réveillé, un hypoéveil) et d'hypersomnolence diurne plus ou moins permanente : tendance à s'endormir trop facilement. Ces accès de sommeil sont plus ou moins irrépressibles (irrésistibles) suivant les cas. Mais c'est une différence majeure avec la narcolepsie où les accès de sommeil sont brutaux et contre lesquels les patients ne peuvent bien souvent pas lutter. A cela peut s'associer des problèmes de mémoire (troubles mnésiques) , des comportements automatiques, des migraines, des bouffées de chaleur, des sueurs, un syndrome de raynaud et/ou une hypotension orthostatique. Il existe différentes formes d'hypersomnie idiopathique et tous les patients ne ressentent pas les mêmes difficultés à la même intensité.
La prise en charge thérapeutique se fait grâce à des médicaments stimulants appelés "psychostimulants" :
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Classification actuelle |
Données validées |
Médecine Alternative |
résultats divers |
Troubles pouvant être associés
Fatigue centrale |
Hallucinations |
Paralysie du sommeil |
La cataplexie |
Comportements automatiques |
Apprentisage en série |
Soucis de mémoire |
Amnésie subite |
Maladies ayant des points communs
Le syndrome de raynaud |
Hypotension orthostatique |
Fibromyalgie et syndrome de fatigue chronique |
Recherches passées
Recherches annexes
2004 Kräuchi K; waking up |
1999 Born J, le réveil spontané |
Revues passées
2005 Dauvilliers Y |
2006 Dauvilliers Y |
2006 Young TJ |
2007 Billiard M |
Les théories
De longs dormeurs en privation |
Sleep induces sleep |
Sommeil Polyphasique |
Théorie du démarrage |
Théorie de l'ours |
Théorie du lézard |
Non Stop Secretion |
Hyperexcitabilité sensorielle |
Voies de recherche
hypersomnies expérimentales |
Métabolisme énergétique |
La lumière |
Bibliographie
Hypersomnie idiopathique |
Somnolence diurne |
Hypersomnie et Narcolepsie |
Les hypersomnies secondaires
Le terme hypersomnie secondaire est ici utilisé dans le sens d'une pathologie dans laquelle on retrouve les symptômes de l'hypersomnie idiopathique mais on la déclare secondaire puisqu'une cause potentielle de cette hypersomnie a pu être mise en évidence.
Les différentes formes
Secondaires à l'hypoxie chez les apnéiques |
Mouche tsé tsé |
Secondaires aux apnées |
Secondaires aux mouvements de jambes |
La narcolepsie |
Secondaires à une mauvaise hygiène de sommeil |
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